
L'A380, un demi-échec commercial ?
Airbus a misé sur un avion de gros transport sur les sur les grandes lignes quitte à acheminer ensuite les passagers à leur destination finale avec des correspondances. Au contraire de Boeing qui a misé sur des avions de taille plus modeste pour faire des liaisons directes plus nombreuses, ce qui est plus apprécié des usagers et des compagnies.
Les problèmes de vente de l’A380 sont principalement à cause des compagnies qui ont du mal à se lancer dans un tel investissement car elles doutent de sa rentabilité (sur certaines lignes, un tiers des sièges restent inoccupés).
Ainsi, les ventes de l’A380 n’ont jamais vraiment décollées. Depuis quelques années, il est écarté par les compagnies aériennes. Au moment de son lancement, airbus avait visé 1200 commandes, 12 ans plus tard, il s’en est vendu 4 fois moins. En 2015, deux A380 seulement ont été commandés : résultat à Toulouse, la production a été divisée par deux. Et à partir de 2018, Airbus a décidé de réduire encore la production à un avion par mois seulement.
Par exemple, Air France devait recevoir deux A380, et a décidé de passer à 3 A350, Singapore Airlines a restitué ses A30 qu’elle avait loué, Malaysia Airlines veut vendre ses 6 A380, et beaucoup d’autres exemples. D’autres problèmes s’imposent, les infrastructures restent parfois problématiques (longueur, stockage, etc.).
Pourtant, certaines compagnies ont tiré de gros bénéfices grâce à lui : c’est le cas de Fly Emirates qui a même construit sa réputation sur l’A380. Ou par exemple l'aéroport londonien d'Heathrow où ce sont désormais 10 % des passagers qui voyagent à bord de l'A380.
Ainsi, John Leahy, directeur commercial d’airbus s’exprime : « Il faut bien comprendre que le trafic double tout les 15 ans, alors comment gérer ce nouveau flux de passagers ? Nous avons besoin d’avions plus grands, c’est la seule solution ».
De plus, cet avion est aimé des passagers : un sondage a dévoilé que 60% des gens qui ont déjà pris l’A380 seraient prêt à décaler leur départ ou payer un plus cher pour refaire un vol à son bord.

