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Confort et Améliorations

   La grande stabilité de l'appareil est une marque de progrès sensible, largement perçue par les passagers. Mais des domaines d'agrément désormais essentiels, comme le bruit ambiant, l'éclairage, la température et l'hygrométrie, ont également été pris en compte. Qui n'a jamais éprouvé en avion ces sensations désagréables de bouche sèche, de soif persistante, d'inconfort au niveau des membres inférieurs, de courant d'air froid ou au contraire de chaleur inadaptée, de difficultés pour lire ou de fatigue visuelle devant les écrans ?

   Dans un avion aussi nouveau, il était souhaitable d'apporter des améliorations sensibles. Les souhaits des compagnies clientes ont conduit à faire évoluer l'atmosphère et l'ambiance à bord qui, par leurs aspects psychologiques, ont un effet important sur le confort des passagers.

   C'est notamment appréciable sur les très longs vols qui sont la vocation première des Airbus A380. En 2016, l’A380 est l'avion qui effectue les plus longs vols proposés par des compagnies, devant le B-777 dans ses versions au plus long rayon d'action (Sydney-Dallas ou Dubaï-Los Angeles). Un meilleur dosage et une meilleure régulation de la pressurisation, rendue plus progressive, permettent d'éviter les douleurs d'oreilles dans les phases de montée et de descente. L'hygrométrie entretenue (partie de la météo qui étudie et mesure l'humidité de l'air) et régulée diminue l'effet de bouche sèche. Il n'en reste pas moins qu'il est conseillé de boire beaucoup en avion. À l'intérieur d'un aussi grand volume, des capteurs mesurent les températures et vérifient qu'elles sont uniformes, sans zones trop froides ou chaudes. À bord de l'A380, l'éclairage assuré par des LEDs permet de reconstituer les ambiances diurnes, nocturnes, matinales ou crépusculaires.

   Parmi les éléments qui caractérisent la détente en avion, il y a le droit à l'espace et celui de se déplacer. C'est bien d'un droit qu'il s'agit, car dans les appareils classiques, les passagers sont la plupart du temps rivés à leur siège, ne pouvant le quitter qu'en quelques rares occasions, généralement pour visiter les toilettes. Assis, ils sont souvent serrés les uns contre les autres. Les sièges sont inégalement confortables suivant les choix des compagnies, mais les différences ne sont pas notables, sauf à changer de classe. Cela tient à la largeur des avions. À bord de l’A380, dont la cabine est large de 7,15 mètres, contre 6,50 mètres pour ses concurrents, chaque passager dispose toujours de près de 10 centimètres supplémentaires, ce qui est très apprécié. Pour conserver sa liberté, lutter contre l'ankylose, les troubles circulatoires ou digestifs qui surviennent lorsque l'on reste longtemps assis, cet avion est le premier à bord duquel on vous encourage à vous déplacer.

 

 

Sept fois moins de bruit

   Que ce soit pour les riverains des aéroports ou les habitants des zones survolées à proximité, le bruit est de plus en plus mal toléré. Des progrès considérables ont pourtant été réalisés. On estime que le bruit des avions diminue de 50% tous les quinze ans. Qui se souvient du vacarme que faisaient les premiers Boeing B-707 décollant d'Orly sous les yeux émerveillés des chalands du dimanche installés sur les terrasses ? C'était le temps des «dimanches à Orly» chanté par Gilbert Bécaud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Mais le charme est rompu. Le nombre des avions s'est multiplié, les espaces habités sont de plus en plus proches des terrains d'aviation - les aéroports rachètent même parfois des habitations à des riverains -, la création de nouveaux aérodromes est désormais quasi impossible, même en s'éloignant beaucoup des villes. La réduction des nuisances est devenue l'unique solution devant la mobilisation de plus en plus active et coûteuse en indemnités des populations concernées. Les acteurs de l'aviation commerciale sont sans cesse plus exigeants avec les constructeurs d'avions, obligés de se conformer à des règles toujours plus contraignantes, pouvant atteindre l'interdiction de certains aéroports à des modèles d'appareils anciens. Dans cette quête pour réduire de manière progressive mais sensible les nuisances, les constructeurs se tournent en premier vers les constructeurs de moteurs.

   Mais l'aérodynamique des avions, les méthodes de pilotage dans les phases de décollage et d'atterrissage, les procédures d'approche des aérodromes, les trajectoires de survol sont aussi des moyens pour amoindrir la gêne. La conception des réacteurs, leur diamètre, le dessin de chacune des superbes aubes profilées des compresseurs, véritables objets d'art, progressent constamment. Par conséquent, le prix des turboréacteurs augmente sans cesse, mais chaque décibel gagné est aussi bien un nouveau pas vers la protection de l'environnement qu'une victoire commerciale. Les efforts des constructeurs des moteurs de l'Airbus A380 ont permis une diminution de 14 décibels par rapport aux concurrents de ce dernier, soit un volume sonore 7 fois moins élevé que ceux de ses concurrents encore en exploitation. 

Sport ou détente ?

   À bord, chacun doit pouvoir satisfaire ses besoins. Les mamans doivent avoir la possibilité de langer leurs petits enfants ou même les laisser jouer dans un espace adapté. Parmi les nouveautés de cette avion, l'une des plus appréciables est sans doute la possibilité de se déplacer à bord sans indisposer personne grâce à l'espace disponible. Il ne faut pas bien sûr que cela crée du désordre, ni qu'une trop importante quantité de passagers se déplace simultanément dans une même zone de l'appareil, comme dans tous les avions, au risque d'influer sur son centrage et donc son équilibre, ce qui nuirait à ses qualités de vol.  Mais avoir le droit de bouger : quel plaisir ! Pouvoir détendre ses jambes, changer de paysage en empruntant les escaliers vers les niveaux supérieurs ou inférieurs. Un nombre important de toilette, jusqu'à 20, est selon les compagnies à la disposition des passagers. Il peut y avoir jusqu'à 24 coin cuisine sans compter les réserves de denrée pour les repas et les pauses pour se rafraîchir et grignoter. Et dans les coins salon, fumer n'est plus toléré, selon les règles de l'aviation commerciale. Internet est progressivement accessible à tous les passagers à bord des long-courriers modernes. Évidemment, ce qui paye les places les plus chers bénéficie d'aménagements dignes des plus grands palaces : Emirates Airlines, la première, a proposé les douches dans les luxueuses chambres particulières de ses clients.

Siège prévu en classe économique

Capture d'écran du site d'AirFrance

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